Fils de militaire, élevé à la dure, Alexandre choisit à vingt ans de vivre sa vie en s'amusant un peu. Prétextant l'achat d'un bien de prestige, il se présente dans de grandes agences immobilières comme le neveu de Khadhafi, ou celui d'Assad. Il visite de somptueuses demeures à Paris et décide de corser le jeu : braquer l'une d'elles avec un faux revolver, voler des bijoux, tout avouer, les rendre et finir en prison. Dans ce premier roman, Alexandre Brandy semble jongler de façon très drôle avec des invraisemblances plus surprenantes les unes que les autres. En réalité, il avoue dans les médias avoir écrit une autofiction, où tout est presque vrai. Il a traité sa réussite de l'imposture comme une farce à laquelle des réminiscences littéraires ici et là apportent leur note d'élégance. Il y a quelques scènes un peu crues et quelques caricatures, mais elles restent plus amusantes que méchantes. Les portraits d'agents immobiliers sont un modèle du genre, et il déniche le ridicule jusque dans les habitudes de sa famille si austère. Quant à la prison, il parvient à s'y débrouiller parfaitement, en visiteur curieux, puisqu'il ne se sentait pas coupable mais simplement joueur. (V.M. et D.C.) (source : les-notes.fr)