Bien connue pour ses talents de nouvelliste (Koman sa sécri émé, NB novembre 2005), Annie Saumont signe ici un nouveau recueil de dix-huit très courtes nouvelles, bien décevant au regard des précédents. Fidèle à la noirceur – une constante chez elle – à son style précis et minimaliste, elle nous entraîne dans les drames du quotidien, de la jalousie, dissèque au scalpel – un art qu'elle maîtrise parfaitement – les petits faits de société. Curieusement, on serait pourtant bien en peine, une fois le livre refermé, de rapporter clairement la plupart de ces histoires tant le propos est vague, parfois à la limite de l'incohérence. Est-ce un excès de subtilité qui nous échappe ? On a sans cesse le sentiment d'avoir raté une maille, de passer à côté du sujet. Une ou deux histoires cependant tirent leur épingle du jeu, la nouvelle éponyme en fait partie. (source : les-notes.fr)