Vers 1270. Jaufré, l'enfant trouvé, revient à Pamiers qu'il avait fui pour devenir troubadour et échapper à la vie monastique. Il retrouve, non sans appréhension, Aymar, le prieur du couvent qui lui a servi de père, et Alexis, son frère de lait. Le hasard – est-ce vraiment le hasard ? – lui fait découvrir un manuscrit hérétique rédigé par un moine et qui pourrait valoir le bûcher à son auteur. Le jeune homme mène alors une enquête qui l'entraîne dans les recoins les plus sombres du couvent, de son propre passé et de l'Histoire. C'est dans le Moyen Âge haut en couleur cher à Henri Gougaud que l'histoire s'installe, brassant mysticisme, foi, humanisme et amour bien terrestre. Si l'on y entre comme dans un moulin, l'évolution rapide du récit est marquée par des rebondissements conventionnels. Conteur émérite (Le rire de la grenouille : petit traité de philosophie artisanale, NB mars 2008), l'auteur utilise avec bonheur les caractéristiques du conte (oralité, simplicité du style, merveilleux) dans ce roman oscillant entre crise de foi et roman policier. Les ficelles sont un peu grosses mais compensées par une plume vive et rodée, agrémentée du charme discret de mots désuets et de couleur locale. (source : les-notes.fr)