Trois générations de Feraz traversent les XIXe et XXe siècles. Promis au traditionnel ramonage, Édouard choisit d'entrer dans l'armée, rentre au pays après la chute de Napoléon III et devient horloger. Son boucher de fils Régis, enrôlé en 1914-1918, un peu ahuri, à l'aise avec un couteau, est chargé à la fin de la guerre d'achever les blessés. Fortement traumatisé, amputé d'un pied, il accepte de l'État un poste d'éclusier dans le Bourbonnais. Le petit dernier, Georges, instituteur en Algérie dans les années cinquante, est égorgé avec sa femme. Romancier prolixe et extrêmement fécond, Jean Anglade ne semble pas avoir perdu sa verve et sa vocation de pédagogue. Chaque chapitre est construit autour d'une « leçon de choses », une leçon d'histoire, une leçon d'éducation civique, un peu comme Le Tour de France par deux enfants. Son antimilitarisme se glisse dans la succession de descriptions de métiers, techniques, faits historiques, géographiques et politiques archiconnus. Pas original, mais prenant. (source : les-notes.fr)