Et si on aimait la France, oubliant ses erreurs pour ne voir que sa beauté et sa grandeur ? Parce qu'elle est diverse, notre nation est condamnée à la tolérance. Patrie de la galanterie, elle a dissocié précocement sexe et reproduction, initiant une société fondée sur le respect des femmes et des enfants. Les paysans ont disparu, mais leur esprit a pénétré nos villes malgré l'urbanisation. On rénove les banlieues sensibles, foyers de violence, et les immigrés sont nombreux à s'intégrer. Les exclus du progrès économique et social sont aujourd'hui les résidents périurbains isolés. Économiste anticapitaliste, journaliste à Charlie Hebdo, chroniqueur (L'homme dans la guerre : Maurice Genevoix face à Ernst Jünger, NB janvier 2014), Bernard Maris a écrit cet ouvrage avant d'être assassiné à soixante-huit ans. Il puise dans l'histoire et la littérature pour illustrer le génie français, et dans ses souvenirs pour rendre hommage à ses maîtres. Critique, il va à l'encontre de l'orthodoxie libérale et des idées préconçues : le déclin démographique est synonyme d'équilibre, la question ethnique occulte le problème des inégalités sociales. Un témoignage lucide et humaniste, parfois un peu décousu et volontairement partisan, plaidoyer optimiste pour l'idéal républicain, fondé sur la méritocratie, la liberté et l'égalité. (L.G. et D.A.) (source : les-notes.fr)