Sophie élève seule Camille, sa fille de dix ans. Rédactrice de notices d'utilisation pour appareils ménagers, elle travaille à domicile. Elle mène une vie solitaire qui lui assure un équilibre fragile jusqu'au jour où l'institutrice de Camille lui lance que cette dernière est « une catastrophe ». Parole dite en l'air, mais qui prend pour Sophie des proportions terribles, la déstabilise complètement et fait remonter une blessure ancienne : au même âge que Camille, une élève de son école l'avait traitée de « sale Juive». L'auteur (Nous étions des êtres vivants, NB février 2011) construit son livre autour du malaise profond de l'héroïne dû à cet épisode traumatisant de sa jeunesse, amplifié par une mauvaise relation avec sa propre mère. Elle alterne présent et passé, fantasmes et réalité, récit et chapitres « mode d'emploi » inspirés par la vie professionnelle de la jeune femme. Est-on ému par cette mère à la dérive ? Pas vraiment. Quelques bons passages y incitent, mais l'ensemble très artificiel n'arrive pas à convaincre. (source : les-notes.fr)