Dans Le Lever du Soleil, Louis Dieudonné a 4 ans, il vit la régence de sa mère Anne, le parrainage de Mazarin et la Fronde, qu'il n'oubliera jamais. Dans Les Passions et la Gloire, le roi est roi. Seul. Il détruit Fouquet, il perd sa mère - premier grand deuil de sa vie - et bâtit la cour la plus brillante d'Europe. Dans ce troisième et dernier volume, Du temps où j'étais roi, c'est Versailles qui occupe le centre de la scène. Son lent agrandissement sous l'impatiente autorité de Louis XIV rythme la vie de milliers de personnes : celle de la Cour, celles des ministres, celles des artistes dont le talent domine l'Europe entière. Celle des femmes, de la Montespan à la Maintenon. De son côté, Louis déclenche des guerres, pas toujours heureuses, connaît ses premiers échecs et souffre de deuils qui ne cesseront de l'assiéger. Pétri de contradictions, il s'enferme en son silence et son goût du secret. Avec Louvois le brutal, il met l'Europe à feu et à sang. Avec La Reynie, "superflic" inventif, il coule le royaume dans le carcan "sécuritaire" d'un Etat policier. On côtoie de grands extravagants : M. de Montespan, ou Lauzun que la Grande Mademoiselle voulait épouser. Saint-Mars, geôlier de Fouquet, qui, dans sa mégalomanie, crée la légende du Masque de fer. La Cour se rue chez les "magiciens". Il en sort l'étrange affaire des Poisons. Louis XIV subit, tôt, les attaques de la maladie. Et la splendeur du plus grand souverain d'Europe, reconnu et jalousé comme tel, ne peut cacher que sa vie si longue devient un bréviaire de la souffrance derrière la pavane des inutiles. Jusqu'à ce qu'il lance, à une table de jeu, par une soirée calme, cet aveu : "Du temps où j'étais roi..."