Laurence Bartram a pris part comme officier à la guerre de 1914-1918, pendant laquelle il a appris la mort de sa jeune femme et de son fils. Il essaie maintenant de reprendre pied dans un monde nouveau. Il reçoit en 1921 une lettre qui va bouleverser sa vie : la soeur d'un ancien camarade d'université, John Emmett, lui annonce le suicide de ce dernier six mois plus tôt, et lui demande de l'aide… John a, semble-t-il, rédigé un curieux testament. À partir de vieilles photos et de témoignages, Laurence reconstitue avec un ami le puzzle et découvre la personnalité complexe d'Emmett. Après un début sans grande originalité, le lecteur est peu à peu entraîné dans une sorte de labyrinthe : les personnages se multiplient, les rebondissements se succèdent, et le mystère s'épaissit jusqu'à la fin, bien surprenante. Joliment écrit, c'est le premier roman d'une historienne anglaise intéressée ici par des aspects souvent occultés de la première guerre mondiale : l'exécution des déserteurs et des traîtres, et les traumatismes de guerre. Quelques longueurs, un curieux manque de nervosité par moments (nous sommes au pays du self-control !). Cependant, les héros sont attachants et l'atmosphère incertaine des lendemains de grande catastrophe bien rendue. (source : les-notes.fr)